Il y a un esprit d'optimisme dans l'industrie de l'hydrogène. La technologie est prête à entrer sur le marché. L'UE et ses États membres sont déterminés à faire tout leur possible pour la soutenir. Dans la vision de l'UE pour un système énergétique neutre sur le plan climatique en 2050, l'hydrogène devrait contribuer à hauteur de 13 à 14 % au bouquet énergétique. Dans le monde entier, selon l'UE, il pourrait même représenter 24 % du bouquet énergétique. Les analystes estiment que l'industrie pourrait atteindre un chiffre d'affaires mondial de 630 milliards d'euros d'ici le milieu du siècle.
Voici un aperçu de la montée en puissance du marché dans l'UE : jusqu'à un million de tonnes d'hydrogène seront produites par électrolyse à partir de sources d'énergie renouvelables en 2024 et seront d'abord utilisées, principalement dans l'industrie. D'ici 2030, la capacité d'électrolyse devrait passer à 40 gigawatts. Jusqu'à dix millions de tonnes d'hydrogène vert seront produites et pourront de plus en plus concurrencer l'hydrogène conventionnel. Le nouveau vecteur d'énergie sera également utilisé dans les transports lourds et sur les navires. Elle joue également un rôle croissant dans la stabilisation du système électrique et en tant que moyen de stockage saisonnier de l'énergie. Une infrastructure est en train d'émerger pour distribuer le nouveau vecteur énergétique au-delà des grappes locales. Dans les années 2030, la technologie de l'hydrogène devrait enfin être mise en place à grande échelle.
Un quart de la production européenne d'électricité verte - alors augmentée en conséquence - sera nécessaire pour la seule électrolyse à partir de 2030. Même avec des importations supplémentaires, la production d'énergie renouvelable devra être massivement développée tant dans l'UE qu'en Allemagne. Pour que la transition énergétique soit réussie, il faut non seulement que l'industrie de l'hydrogène décolle, mais aussi que la production d'énergie éolienne et solaire s'accélère considérablement.